La France va renforcer les restrictions Covid pour les voyages en provenance du Royaume-Uni touché par Omicron.
Le gouvernement indique que les voyages seront limités à des « fins essentielles » pour les personnes vaccinées et non vaccinées.
La France va renforcer considérablement les restrictions sur les voyages en provenance de Grande-Bretagne pour ralentir la propagation de la nouvelle variante Omicron, en interdisant effectivement tous les voyages non essentiels.
COVID-19 Royaume-Uni
Le gouvernement a annoncé dans un communiqué que les voyageurs entrants devront avoir « une raison essentielle pour se rendre au Royaume-Uni ou en revenir, tant pour les personnes non vaccinées que pour les personnes vaccinées » à partir de minuit samedi (23 heures GMT vendredi).
« Les personnes ne peuvent pas voyager pour des raisons touristiques ou professionnelles », précise le ministère, ajoutant que le gouvernement britannique avait lui-même déclaré que le Royaume-Uni ferait face à « un raz-de-marée » de nouvelles infections alimentées par la variante Omicron.
La France a donc « choisi de rétablir la nécessité d’une raison essentielle pour les voyages en provenance et à destination du Royaume-Uni », a-t-elle ajouté.
En outre, tous les arrivants en provenance du Royaume-Uni devront présenter un test PCR ou antigénique négatif effectué dans les 24 heures précédentes, et non plus dans les 48 heures, et devront rester en quarantaine en France pendant sept jours – durée ramenée à 48 heures s’ils peuvent produire un nouveau test négatif.
« Tous les voyageurs en provenance du Royaume-Uni doivent s’enregistrer avant leur départ sur une plateforme numérique leur permettant notamment d’indiquer l’adresse où ils séjourneront en France », précise le communiqué, ajoutant que l’obligation de quarantaine sera encadrée.
Les citoyens français, leurs partenaires et leurs enfants, ainsi que les personnes résidant légalement en France et les citoyens de l’UE qui rejoignent leur domicile en passant par la France, n’auront pas à justifier d’un motif essentiel de voyage et pourront toujours entrer en France, a indiqué le gouvernement, mais devront se conformer à toutes les autres mesures.
Pour tous les autres, les raisons valables de voyager sont essentiellement limitées aux urgences familiales et médicales documentées, aux missions diplomatiques, aux travailleurs de la santé prioritaires, aux professionnels du transport et à ceux qui peuvent démontrer que leur voyage est « économiquement nécessaire ».
Le secrétaire britannique aux transports, Grant Shapps, a indiqué sur Twitter qu’il avait confirmé à Paris que les nouvelles restrictions ne s’appliqueraient pas aux chauffeurs routiers.
L’opérateur de ferries Brittany Ferries a toutefois qualifié la décision française de « coup de massue pour notre saison de Noël ». Le syndicat des transports et des voyages TSSA a demandé au gouvernement de rétablir l’accès au régime d’indemnisation pour Eurostar et les autres opérateurs de transport transmanche.
La France durci l’accès au pays
Le gouvernement français a également demandé aux voyageurs français qui avaient prévu de se rendre au Royaume-Uni de reporter leur voyage. « Nous allons mettre en place un système de contrôle drastiquement plus strict que celui que nous avons déjà », a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement français, à BFM TV.
Selon lui, cette politique vise à « resserrer les mailles du filet » pour ralentir l’arrivée des cas d’Omicron en France et donner le temps à la campagne française de rappel de vaccination de gagner du terrain.
« Notre stratégie consiste à retarder autant que possible le développement d’Omicron dans notre pays et à en profiter pour faire avancer la campagne de rappel », a-t-il déclaré.
Les derniers chiffres publiés jeudi montrent que les nouvelles infections au Covid-19 au Royaume-Uni ont atteint le niveau quotidien le plus élevé depuis le début de la pandémie début 2020, avec plus de 88 300 cas signalés. La France a signalé mercredi 65 713 nouvelles infections.
Les restrictions plus strictes interviennent pendant ce que les analystes ont dit être une rupture de confiance entre les gouvernements britannique et français au lendemain du Brexit sur une série de questions allant des migrants à la pêche et au protocole d’Irlande du Nord.